Hello, de passage pour vous dire que le livre ROCK STORIES est désormais disponible!!
Les DEUX tomes de nouvelles sur des groupes de rock, enrichis d'un cahier photo couleur chacun, sont en PRÉVENTE SUR LE NET (envoi en novembre), en exclusivité au FESTIVAL LES DIVISIONS DE LA POP, le 26 octobre à Paris et en janvier 09 en librairie aux éditions les trois orangers...
Une DÉDICACE est également prèvue le 31 janvier 2009 à la Cantada à Paris en présence de certains groupes.
Pour télécharger le bon de souscription et pour plus d'infos passez par là:
http://pascalpacaly.free.fr/images/rockstories/bondesouscriptionrockstories.pdf
en espérant que vous êtes nombreux à partager cette passion pour le rock francais
Marilyn
en voici un extrait de la nouvelle
AQME...bonne lecture!
un extrait/une nouvelle plus axée sur le dialogue....!
Nick Et Fred :
Spiderman n’est pas une tapette
«- C’est bien Thomas le mec là ?
- Ouep.
- Le mec qui vomit, c’est bien ça ?
- Ouep.
- Balaise n’empêche. T’as vu ? Il a ravalé son vomi en chantant. Ca doit être super dur. Je me demande si c’est inné ou s’il a une technique perso.
- On lui demandera à l’occase.
- Bonne idée.
- Putain !
- Quoi ?
- Regarde, il remet ça…
- Waaahh…trop fort !
- En plus il paraît que le pantalon noir q’il porte, c’est le même depuis son premier concert
- Déconne !
- Non sérieux
- Eh bé, on ira pas voir le slip ! »
« - Les deux qui parlent de vomit, c’est nous, Nick et, moi, Fred. On a vingt-trois ans et on est fans du groupe Aqme, si vous connaissez. C’est un groupe de rock terrible qui joue depuis 1999. Il faut absolument que l’on vous raconte ce qu’on sait sur eux. Vous verrez, vous deviendrez vite accroc après ça, obligé. La première fois qu’on les a vu jouer, c’était à ce fameux concert qui devait faire date. Ca se passait en novembre 2004, juste après la sortie de leur deuxième album, « Polaroids et Pornographie ». On était dans cette ville, L’hopital – oui oui, comme un hôpital – une ville fourguée dans l’est de la France et où y’a a peu près dix mille habitants qui y traînent. Je crois pouvoir dire qu’on est les fans ultimes du groupe ( bon ok tous les autres vous allez dire que c’est pas vrai, je sais). On sait pas mal de choses sur eux. Par exemple, Thomas, on l’a rencontré deux où trois fois et il nous a raconté qu’au début, il se voyait pas trop faire de la musique même si comme tous les ados il lui arrivait de se pieuter le soir dans son lit et de mettre une cassette d’AC/DC dans son walkman et de rêver… De rêver d'être une rock star et tout le tralala. Bref, le coup classique. N’empêche, lui, son vrai truc, c’était plutôt le dessin voyez. Les comics aussi, il a pas mal accroché. Surtout Spiderman. Ne lui dites jamais qu’un autre super-héro est plus fort que Spiderman, il serait capable de s’emporter pour de bon.
- C’est vrai, je me souviens, il arrêtait pas de nous dire que tous les autres supers-héros étaient des tapettes, que Spiderman, c’est le seul qui survit à tout, qui tue les autres, bref ZE grande classe.
- Et les films sur les comics, il a pas aimé je crois ?
- Non, pas des masses, pas les Spiderman en tout cas. On touche pas à Spiderman ! Dardeville, il m’a dit que c’était une grosse merde.
- C’est effectivement une grosse merde ce film, personne ne pourra jamais dire le contraire.
- Y’a que les X-Men et Hulk qu’il a supporté je crois…
- Ouep, c’est ça.
- Enfin voilà, le dessin, les comics, c’était son truc. Il faisait pas mal de skate mais le dessin, quand vous dessinez un truc, c’est un peu comme si vous créiez d’autres mondes voyez.
- Des mondes dans lesquels vous survivez, fuyez la réalité.
- Exactement. Je crois que Thomas, c’est pas exactement le mec optimiste par excellence. Y’a une des chansons qui dit que « l’erreur c’est l’humain ». Au début , c’était plutôt des histoires de cœurs dans les textes du groupe puis peu à peu on en est venu à des trucs beaucoup plus sombres et larges. Sur la vie et les hommes. Qu’on est vraiment mal barré et tout ça. D’ailleurs si leur dernier album s’appelle « La fin des temps » c’est pas pour rien.
- Mais tu penses qu’ils sont sérieux quand ils parlent de la fin des temps ?
- Pour les autres je sais pas trop, faudrait voir à leur demander. Thomas, lui, ben c’est clair qu’il voit ça arriver gros comme une maison, et plus vite qu’on ne croit. Mais bon, il m’a aussi raconté qu’il restait encore de l’espoir, que si seulement on voulait bien se bouger le cul, ça pourrait peut-être le faire. C’est comme leur premier album, ils sont allés l’enregistrer en Suède, dans une ville qui s’appelle euh…Uppsala.
- Quoi ? Upsakoi ?
- Uppsala, espèce d’ignare
- Eh, oh, tu m’excuses mais Uppsala c’est pas la ville la plus connue du monde hein. Tête d’œuf.
- Alors pour ta gouverne, Uppsala, c’est la quatrième ville de Suède. Et bon, là-bas, il m’a raconté que tout était vraiment génial, tu vois, niveau mentalité, les suédois font vraiment gaffe à leur environnement. Y’a vraiment un respect de la nature et des gens qu’on ne trouve pas en France. D’ailleurs je serais pas étonné qu’il finisse ses vieux jours là-bas.
- Ca, c’est pour les filles !
- Non, sérieux, même pas. Enfin… C’est juste que ça lui fait du bien de voir des gens respectueux.
- Bon, ok, si tu veux ! Et le dessin dans tout ça ?
- Ben ça suivait son cours normal.
Il faisait des études, un BTS de communication visuelle et puis…
- Et puis ça a merdé.
- Voilà, en fait, en France, question graphisme on a toujours été un peu la bourre.
- Un peu ?
- Bon, ok, beaucoup. Et voilà, Thomas, il se débrouillait pas trop mal du tout on va dire et le prof pas vraiment du tout. Du coup Thomas, il se retrouvait quasi à faire la leçon au prof et ça l’a vite fait chier. Il a donc décidé de se casser et de trouver un job dans le graphisme.
- Il en a trouvé un sur Paris – c’est là où il est né – et il faisait pas mal de pochettes de disques. C’était sympa jusqu’au jour où la télé-réalité a débarqué.
- Ouep.
- Comprenez, le côté artiste en prenait un sale coup. Les gens voulaient soudainement de la merde et non plus de l’art, et là aussi, ça l’a vite gavé Thomas.
- Heureusement à cette époque, il faisait de la musique, c’est ce qui l’a « sauvé ». En fait, au début il jouait de la guitare et comme tout le monde en jouait plus où moins – à cause de l’ouragan Nirvana - on l’a un peu poussé au micro et ça l’a fait. Son premier groupe, c’était Underdogs, ce qui en anglais veut dire crétin profond je crois. On devait être en 96 et deux ans après ils jouaient leur premier concert dans une salle de patronage dans le quinzième, à Paris. Thomas avait également créé un collectif où pas mal de groupes se retrouvaient pour se filer des tuyaux et des coups de main. Et puis, y’avait eu ce concert des Deftones à Paris, le premier qu’ils donnaient en France. C’était en novembre 97 et là Thomas a pris une sérieuse claque. Le genre de claque qui donne envie de faire de la musique, de monter sur scène et de lâcher toutes ses tripes. Parce que voir des centaines et des centaines de mecs et de filles dans le même voyage, ça a un côté magique qu’on voudrait reproduire éternellement. Thomas a tellement aimé ce concert que Ben lui a -bien après- offert une affiche sérigraphiée du concert. Je crois qu’il l’a encore au-dessus de son lit ».
Sam Et Emma :
Thomas est un voleur de numéro de portable.
« - Attends, tu vas pas me dire que les trois qui hurlent et qui mixent c’est les mecs et la fille d’Aqme ?
- Si si, mais bon, je crois qu’ils sont un peu bourrés là…
- Un peu ?
- Un peu beaucoup, ok.
- Et le chanteur, il est où ?
- Il est accoudé au bar, il boit des biberons.
- Des biberons ?
- Oui, c’est une spécialité locale. Un biberon, c’est une boisson qui vaut deux ou trois verres d’alcools tu vois.
- Ah ouais…
- Ouais, c’est pour ça qu’il a vomit.
- Tu crois ? Je ne suis pas sûr. Il paraît qu’arrivé à l’hôtel il avait mangé deux ou trois trucs qui apparemment l’ont bien retourné. Surtout qu’ils avaient bien fait la fête la vieille, et ça, ça aide pas, forcément. Mais bon, il a su rester digne. D’après ce que je sais, il avait une envie grave de dégueuler mais il s’est retenu je ne sais pas trop comment et a attendu le rappel pour foncer dans les loges pour tout lâcher. Il avait vomit juste avant le concert aussi. Mais pas pendant . Classe hein.
- Putain ça doit donner dans les loges.
Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour y jeter un œil
- T’as qu’à faire la poche gauche de Ben.
- Pourquoi ?
- Il y fiche toujours son pass.
- Mais il va croire que je le tripote.
- Bah, qui sait, peut-être qu’il ne t’en voudra pas ».
LA SUITE…dans le livre !!
(écrit par Pascal Pacaly)
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Mer 3 Sep - 20:03